Contrairement aux idées qui courent, le kilt n’est pas uniquement écossais.
Le tartan est un tissu dont les origines remontent à 3500 ans avant JC.
C'est
une étoffe de laine à carreaux caractérisée par des lignes verticales
et horizontales qui s'entrecroisent. Pour se reconnaitre entre eux les
Vikings utilisaient des tissages différents, chaque code couleur
représentant une tribu.
Le tartan est utilisé depuis des siècles en
Grande-Bretagne et fut popularisé dans l'habillement au 17ème siècle. En
1746, la défaite des Écossais lors de la bataille Culloden face aux
Anglais entraine une vague de répression à l'encontre des Highlanders et
de leurs traditions. Voulant étouffer la culture rebelle, le
gouvernement britannique interdit aux Highlanders soutenant les
jacobites de porter le tartan. Lors de l'abolition de cette prohibition
en 1782, le tartan fut proclamé comme habit national Écossais. C'est
depuis que l'on associe le tartan au kilt, et le kilt à l'Écosse.
Le
tartan et le kilt furent adoptés comme les uniformes officiels des
régiments écossais à la fin du 18ème siècle. William Wilson & Sons
of Bannockburn est reconnu comme le fournisseur officiel et pour
référencer les tartans ils leur donnent d'abord des numéros puis des
noms pour les identifier : des noms de clans, des noms de villes, puis
des noms crées de toute pièce.
Le tartan fait référence au lieu
géographique d'origine et au clan d'appartenance. Certains tartans sont
utilisés par l'aristocratie Celtique comme marqueur d'identité sociale :
plus le motif est complexe et plus il comporte de couleurs, plus il est
cher.
Au cours du 19ème siècle, la révolution industrielle marque
la disparition progressive des tissages "home-made" et "hand made",
remplacé par des productions industrialisées.
Si le tartan
subjugue les podiums grâce à des créateurs de mode qui ont repris ce
motif pour le sublimer tels que Dolce & Gabbana, Jean-Paul Gaultier,
John Galliano, Burberry, Vivienne Westwood, Versace ou Alexander
McQueen, il a aussi été aussi démocratisé et banalisé par des marques de
grande consommation.
Julia A.
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