mercredi 5 août 2015

MADE IN TARTAN

Contrairement aux idées qui courent, le kilt n’est pas uniquement écossais.
Le tartan est un tissu dont les origines remontent à 3500 ans avant JC.
C'est une étoffe de laine à carreaux caractérisée par des lignes verticales et horizontales qui s'entrecroisent. Pour se reconnaitre entre eux les Vikings utilisaient des tissages différents, chaque code couleur représentant une tribu.

Le tartan est utilisé depuis des siècles en Grande-Bretagne et fut popularisé dans l'habillement au 17ème siècle. En 1746, la défaite des Écossais lors de la bataille Culloden face aux Anglais entraine une vague de répression à l'encontre des Highlanders et de leurs traditions. Voulant étouffer la culture rebelle, le gouvernement britannique interdit aux Highlanders soutenant les jacobites de porter le tartan. Lors de l'abolition de cette prohibition en 1782, le tartan fut proclamé comme habit national Écossais. C'est depuis que l'on associe le tartan au kilt, et le kilt à l'Écosse.


Le tartan et le kilt furent adoptés comme les uniformes officiels des régiments écossais à la fin du 18ème siècle. William Wilson & Sons of Bannockburn est reconnu comme le fournisseur officiel et pour référencer les tartans ils leur donnent d'abord des numéros puis des noms pour les identifier : des noms de clans, des noms de villes, puis des noms crées de toute pièce.
Le tartan fait référence au lieu géographique d'origine et au clan d'appartenance. Certains tartans sont utilisés par l'aristocratie Celtique comme marqueur d'identité sociale : plus le motif est complexe et plus il comporte de couleurs, plus il est cher.
Au cours du 19ème siècle, la révolution industrielle marque la disparition progressive des tissages "home-made" et "hand made", remplacé par des productions industrialisées.
Si le tartan subjugue les podiums grâce à des créateurs de mode qui ont repris ce motif pour le sublimer tels que Dolce & Gabbana, Jean-Paul Gaultier, John Galliano, Burberry, Vivienne Westwood, Versace ou Alexander McQueen, il a aussi été aussi démocratisé et banalisé par des marques de grande consommation.

Julia A.

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